Soleil Nord-Est côté radio

Échanges radiophoniques autour des friches artistiques, sous 40° en clôture du festival Soleil Nord-Est

Au terme d’une dense semaine d’événements, égrenés du 21 au 27 mai 2018 sur le flanc nord-est de la petite couronne parisienne entre DOC, le Shakirail, La Générale Nord-Est, la Halle Papin, le Wonder/Liebert et la Station – Gare des Mines, les animateurs de l’émission Démons de Minuit, observatoire radiophonique de la nuit parisienne sur Station Station, ont mis en application leur idée suicidaire : une émission record s’étirant sur 6h en parallèle à un after démentiel à la Station – Gare des Mines, sous un soleil au bleu de chauffe.

« On milite pour du non-transitoire, on veut que ces lieux inoccupés puissent perdurer au-delà de l’éphémère. On veut prouver que par des espaces de bâti non utilisés on peut créer des espaces hybrides, culturels. » Yoann Till, Soukmachines

Jamais peut-être le plateau de la radio n’a autant sué et, après la venue de nombreux invités sondant les enjeux de la nuit dans l’espace public et la réglementation de la fête, et des DJ sets – certains programmés, d’autres plus improvisés – de DJs proches du festival, la dernière heure a regroupé les différents lieux participants pour un échange peu formel sur les enjeux des friches artistiques à Paris.

« La contre-culture c’est très bien mais si l’on peut ouvrir à un public plus large, c’est aussi la vocation politique de ces lieux. » Rafaëla Lopez, DOC

On y parle gouvernance, mutualisation, esthétiques communes et rapport au territoire avec Yoann-Till Dimet (Halle Papin / co-fondateur de Soukmachines), David Georges-François (co-fondateur du Collectif MU / La Station – Gare des Mines), Célia Richie et Pierre Gaignard (Le Wonder/Liebert), Vincent Prieur (cofondateur de Curry Vavart / Shakirail), Rafaela Lopez et Noémie Monier (ex-présidente et actuelle présidente de DOC) ainsi qu’Iris Veverka (cofondatrice et directrice artistique de Lazerquest).

« On est les gardiens de la pluralité des formes (…) Ce qui doit rester dans l’histoire, c’est qu’il n’y avait pas que Kapoor et Buren. » Pierre Gaignard, Le Wonder